Les données sur la mortalité maternelle sont disponibles. Le taux décès maternels sur 100 000 parturientes reste au-delà de 100. Les taux les plus élevés sont enregistrés dans les régions du Sahel et du Centre.
La tendance des décès maternels au Burkina ne baisse pas ces dernières années. Selon les indicateurs de santé du ministère de la santé, plusieurs femmes sont décédées en voulant donner la vie en 2023. Le pays a enregistré 1 074 décès maternels « par cause de complication”. Ce qui veut dire que pratiquement chaque jour, au moins deux (2) femmes meurent dans une partie du Burkina en voulant donner la vie. La moyenne des 365 jours donne 2,9 décès par jour.
La région la plus touchée est le Centre avec 310 décès maternels. Elle est suivie de la région des Hauts-Bassins qui a enregistré 173 décès. Ces deux régions enregistrent le plus de naissances chaque année. Mais la région du Sahel qui a enregistré le moins de naissances en 2023, est dans le top 3 des décès maternels : 101.
Les complications qui provoquent ces décès maternels sont connus : hémorragie (279 cas de décès), infections (154 cas de décès), éclampsie (138 cas de décès), rupture utérine (42 cas de décès), complications des avortements (33 cas de décès). Les causes non définies « Autres » enregistrent le plus grand nombre de décès (408 cas de décès).
Le taux de décès maternels pour 100 000 parturientes (femmes qui accouchent) au niveau national en 2023 est de 131,8 femmes. Mais dans la région du Sahel, le taux est encore plus grave : 478,8 décès en 2023 sur 100 000 parturientes. La région du Centre y occupe la deuxième place avec un taux de 270,6 décès maternels sur 100 000 parturientes.
En 2022, la situation était la même : 1069 décès maternels ont été enregistrés, selon les données officielles.
Le taux de décès maternels sur 100 000 parturientes en 2022 était de 130. Mais dans la région du Sahel, la situation était pire. Le taux était évalué à 523,9 décès sur 100 000 parturientes. Ensuite, suivait le Centre avec 221 décès maternels sur 100 000 parturientes.
Mais le pays a fait des efforts dans la lutte contre la mortalité maternelle, selon un rapport du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA). En 2020, dans un rapport, l’UNFPA rapportait que la mortalité maternelle a chuté de 42% au cours des dernières décennies. En 1991, le Burkina a enregistré 566 décès maternels sur 100 000 parturientes. En 2015, ce taux est descendu à 330 décès sur 100 000 parturientes.
Par Lomoussa BAZOUN, Sira info
