Dans le but de promouvoir les bonnes valeurs anti-corruption en milieu scolaire, le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) en collaboration avec le Réseau burkinabè des Jeunes leaders pour l’intégrité (RBJLI), a initié une compétition de théâtre-forum inter-établissements secondaires. Cette deuxième édition s’est déroulée le 10 décembre 2024 au Lycée Marien N’Gouabi.
« La corruption en milieu scolaire ». C’est le thème d’une compétition inter-établissements à l’initiative du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) en collaboration avec le Réseau burkinabè des Jeunes leaders pour l’intégrité (RBJLI). Pour mieux permettre aux élèves de s’approprier les enjeux de la thématique, le théâtre-forum a été choisi. Les représentants des établissements en compétition se sont succédé sur la scène. Au bout du compte, le Lycée Nelson Mandela, grâce à sa performance, surpasse le Lycée Marien N’Gouabi. Classé premier, il reçoit comme récompense une enveloppe de 150 000 F CFA. Son challengeur, (Lycée Marien N’gouabi), reçoit la somme 100 000 F CFA.
Les deux établissements sont aussi dotés chacun d’un dictionnaire et des documents (livres) de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC).
Inculquer aux élèves des valeurs d’intégrité et de transparence
L’objectif est d’inculquer aux élèves, les valeurs d’intégrité et de transparence, a confié le coordonnateur du projet au CGD, Simon Pierre Douamba. Il souligne qu’il a été demandé aux élèves, au cours de ces théâtres-forums, de détecter des éléments de corruption, et de proposer des solutions. Pour le CGD, il s’agit d’un moyen d’éducation dont le but est de leur permettre d’être des porteurs de valeurs, d’être des hommes qui sont des exemples dans leur milieu d’existence.
Au regard du niveau de la compétition, le coordonnateur du projet se dit satisfait. « Nous avons semé une graine, les enseignants vont l’entretenir à travers les cours d’éducation civique. Et nous pensons que dans quelques années, nous aurons des hommes qui comprennent les enjeux et qui seront porteurs des valeurs », affirme-t-il.
Le président du jury, Dr Issiaka Tiendrébéogo, enseignant chercheur à l’université Joseph Ki Zerbo, évoque de très bonnes représentations d’acteurs en herbe qui se sont produits sur scène. « Les comédiens d’un soir se sont attelés à montrer le visage de la corruption dans le milieu scolaire, qui va de l’achat des notes, à la corruption avec le sexe », a-t-il relevé. Les « troupes » qui pris part à cette compétition ont été évaluées sur les qualités de la mise en scène, de l’interprétation, de l’effort de création sur scène, de l’accoutrement, de la participation féminine.
Les initiateurs ont également profité de cette compétition pour présenter aux élèves son application téléchargeable « Faso transparence ». Selon Simon Pierre Douamba, elle permet de dénoncer des cas de corruption par message audios, images, vidéos, sms ou messages directs.
Par Thierry SAWADOGO , Sira info
