La loi de finances initiale pour l’exécution du budget de l’État, exercice 2025, a été adoptée le 23 décembre 2024 par l’Assemblée législative de Transition (ALT). Elle fixe les recettes à 3 149,8 milliards de F CFA et les dépenses à 3 612,3 milliards de F CFA. Comment le gouvernement compte-t-il financer ses dépenses ?
Les dépenses de l’État en 2025 sont estimées à 3 612,3 milliards de F CFA. Selon les prévisions, 82 % de ces dépenses seront couvertes par les recettes ordinaires, soit un total de 2 962,0 milliards de F CFA. Il s’agit de ressources provenant directement de l’État. Les prévisions indiquent également que 5,2 % des dépenses seront financées par les recettes extraordinaires, soit 187,8 milliards de F CFA, en provenance des bailleurs de fonds. Il resterait donc 12,8 %, soit exactement 462,5 milliards de F CFA, à financer. Selon le document, ces dépenses nécessiteront la recherche de financements complémentaires.
Parmi les postes de dépenses de l’État figurent les investissements, notamment la réalisation d’infrastructures, l’acquisition d’équipements, etc. La loi précise leur mode de financement en 2025. Les investissements sont estimés à 1 194,3 milliards de F CFA.
Des investissements en baisse de 190 milliards de F CFA
Sur ce montant, l’État prévoit de mobiliser lui-même 65,4 %, soit exactement 781,5 milliards de F CFA. Le reste, soit 412,8 milliards de F CFA, devra être couvert par des ressources extérieures. Ainsi, il est prévu que 18,8 % des investissements soient financés par des prêts d’un montant de 225 milliards de F CFA et 15,7 % par des subventions s’élevant à 187,8 milliards de F CFA.
Les investissements prévus par l’État enregistrent une baisse de 13,8 % en 2025 par rapport à 2024. Ils s’élevaient à 1 384,81 milliards de F CFA en 2024 contre 1 194,3 milliards de F CFA en 2025, soit une diminution de 190,51 milliards de F CFA.
Par Marie D. SOMDA, Sira info