Burkina : Qui sont les partenaires extérieurs qui soutiennent les projets de développement ?

Alors que le pays fait face à une insécurité persistante, le Burkina Faso parvient à mobiliser d’importants financements extérieurs. Plus de 407 milliards de FCFA ont été obtenus en un an pour appuyer des projets de développement dans les secteurs vitaux de l’eau, de la santé, des infrastructures et du capital humain, entre le 1er avril 2024 et le 31 mars 2025, auprès de Huit partenaires.

Le Burkina fait face à un défi sécuritaire depuis une décennie. À côté de ce défi, des projets de développement sont initiés par les différents gouvernements successifs. Selon la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique, entre le 1er avril 2024 et le 31 mars 2025 (un an), le Burkina Faso a mobilisé un montant global de 407,63 milliards de francs CFA, soit environ 670,83 millions de dollars américains, à travers diverses conventions de prêts extérieurs. Ces financements, négociés avec plusieurs partenaires techniques et financiers, visent à soutenir des projets stratégiques dans les domaines de l’eau, de la santé, des infrastructures routières, de l’agriculture et de la protection du capital humain.

La Banque mondiale à travers l’IDA, premier bailleur sur la période

La Banque mondiale, via l’Association internationale de développement (IDA), apparaît comme le principal partenaire financier du Burkina Faso au cours de cette période, en ce qui concerne les prêts. L’IDA a accompagné le gouvernement à travers le financement de trois projets majeurs qui ont été signés.

D’abord, le Projet de sécurité de l’eau au Burkina Faso (PSE-BF), signé le 16 avril 2024 pour un montant de 139,10 millions d’euros, soit 91,24 milliards FCFA.

Deux mois après la signature de la convention de prêt, le gouvernement a procédé au lancement de ce projet, le 27 juin 2025, dans le village de Kadomba, commune de Satiri, dans la région du Guiriko (Bobo).

Selon le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, le Commandant Ismaël Sombié, le coût global du projet est de 92,07 milliards FCFA. Le gouvernement en finance une partie. Il vise à « renforcer la sécurité des barrages, améliorer les services d’irrigation, protéger les bassins versants et accroître la résilience des populations face aux effets du changement climatique. »

À ce projet d’envergure s’ajoutent deux autres, dont les montants sont plus importants : le Projet de protection du capital humain, signé le 7 août 2024 pour 92,70 millions d’euros, soit 60,81 milliards FCFA, et le Projet de renforcement de la performance et de la résilience du système de santé, signé le 12 février 2025 pour 142 millions d’euros. Soit 93,15 milliards FCFA.

Ces trois financements représentent 245,2 milliards FCFA, soit plus de 60 % du montant total mobilisé auprès des partenaires entre le 1er avril 2024 et le 31 mars 2025. Tous bénéficient de conditions très concessionnelles : maturité de 50 ans, différé de 10 ans et taux d’intérêt nul (0).

La Chine, le Koweït, l’OPEP, la BAD, etc.

D’autres institutions financières accompagnent également le Burkina dans ses initiatives de développement. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a financé le Human Capital Protection Project à hauteur de 30 millions USD, soit 18,23 milliards FCFA, avec une maturité de 19 ans et un taux d’intérêt de 1 %.

La Banque africaine de développement (BAD), à travers son Fonds africain de développement (FAD), a consenti deux prêts le même jour, le 3 février 2025, pour le Programme d’interconnexion des routes communautaires et de facilitation des transports, phase 1, d’un montant cumulé de 67,50 millions d’Unités de compte (UC), soit 54,49 milliards FCFA. La maturité est de 50 ans et le taux d’intérêt de 1 %.

Le Burkina a aussi une connexion avec le Koweït. Le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (FKDEA) et le gouvernement ont, en effet, signé une convention de prêt de 6 millions de dinars koweïtiens, soit 11,82 milliards FCFA, le 24 février 2025. Ce prêt doit financer le projet Sono Kouri Irrigation Agriculture Project. Là également, le taux est de 1 %.

La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) fait également partie des « amies » du Burkina. Entre le 1er avril 2024 et le 31 mars 2025, trois (3) conventions de financement ont été signées.

Le premier : Projet d’élargissement et de modernisation de la RN4 (axe Ouaga-Fada), y compris la voie d’accès à l’Université Thomas Sankara au Burkina Faso. Coût du financement : 20 milliards FCFA, pour un taux de 5,1 %, signé le 9 avril 2024. Le même jour, une autre convention de prêt est signée : Projet d’élargissement et de modernisation de la RN4, y compris la voie d’accès à l’Université Thomas Sankara au Burkina Faso, pour un montant de 10 milliards FCFA, avec un taux d’intérêt de 7,1 %. La BOAD a financé, enfin, le Projet d’urgence de production d’engrais minéraux imputable sur les ressources du Programme SONGTAABA. Montant : 14 milliards FCFA, avec un taux d’intérêt de 2,6 %. Ce qui affiche un montant total de 44 milliards FCFA.

Enfin, l’Eximbank de Chine a accordé un prêt de 405 millions de yuans, soit 33,9 milliards FCFA, pour le projet de renforcement du système d’approvisionnement en eau potable, avec un taux d’intérêt de 1 %.

Par Lomoussa BAZOUN, Sira info

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