Réuni en session ordinaire le 4 septembre, le Conseil des ministres a adopté plusieurs rapports relatifs à des ordonnances portant autorisation de ratification d’accords de prêt avec diverses institutions financières. Il s’agit de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement (BAD), du Fonds africain de développement (FAD) et de la Banque islamique de développement (BID). Au total, les projets concernés représentent un montant cumulé de plus de 301 milliards F CFA, dont 18,3 milliards F CFA de contrepartie nationale.
Le premier rapport adopté est relatif à l’ordonnance portant autorisation de ratification de l’accord de prêt signé le 12 juin 2025 avec la Banque mondiale, pour le financement du Projet Sikasso–Korhogo–Bobo-Dioulasso (SKBo).
Estimé à 136,3 milliards F CFA, le projet est intégralement financé par la Banque mondiale. D’une durée de cinq ans, il prévoit le bitumage de 115 km de routes et l’aménagement de 150 km de pistes rurales, afin d’améliorer la connectivité multimodale, l’accessibilité rurale et l’agro-logistique dans plusieurs régions. La zone d’intervention couvre une large bande d’agglomérations et de villages situés le long de l’axe routier Banfora-Sidéradougou-Ouo, ainsi que le corridor ferroviaire Ouagadougou-Bobo-Dioulasso–frontière ivoirienne. Des aménagements sont également prévus sur des itinéraires connexes.
Un accord de prêt de 123,2 milliards signé avec la BID
Un autre rapport adopté concerne l’ordonnance portant autorisation de ratification de l’accord signé le 17 juin 2025 avec la Banque islamique de développement (BID) pour le financement du Projet de réhabilitation des infrastructures de soutien à l’économie (PRISE).
D’un coût global de 140,1 milliards F CFA, la BID apportera 123,2 milliards F CFA, tandis que la contrepartie nationale (l’Etat burkinabè) s’élève à 16,9 milliards F CFA.
Prévu pour durer quatre ans, ce projet vise à renforcer la chaîne logistique nationale et régionale des transports. Ses principales réalisations incluent la réhabilitation de 187,8 km de routes, le financement partiel des travaux de construction et de bitumage en régie du tronçon Koudougou-Yako sur la route nationale n°13 (RN13), ainsi que l’acquisition de cinq brigades de travaux routiers équipées de deux centrales d’enrobage fabriquées localement. Les bénéficiaires directs sont les populations des communes urbaines et rurales des régions du Tannounyan, du Nakambé, de Nando, du Nazinon, de Oubri, de Yaadga et du Djôrô.
La BAD participe au financement d’un projet d’appui au développement de compétences pour la résilience
Le dernier rapport adopté est relatif aux accords signés le 18 juillet 2025 avec la Banque africaine de développement (BAD) pour le financement du Projet multisectoriel d’appui au développement des compétences pour la résilience (PMACR-BF).
Doté d’un budget de 25,25 milliards F CFA et prévu sur quatre ans, le projet est financé par le budget de l’État à hauteur de 1,34 milliard FCFA, par la Facilité d’appui à la Transition de la BAD pour environ 15,89 milliards F CFA, ainsi que par le Fonds africain de développement (FAD) pour environ 8,03 milliards F CFA.
Ce projet doit contribuer à la résilience des populations affectées par la crise sécuritaire, au renforcement de la cohésion sociale et à la consolidation de la paix. Les bénéficiaires directs incluent les jeunes et femmes au chômage, les personnes vulnérables, ainsi que les blessés, veuves et orphelins des Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP) et des Forces de défense et de sécurité (FDS).
Par Marie D. SOMDA, Sira Info