Entre 2019 et 2024, le Burkina Faso a connu des fluctuations marquées dans ses échanges extérieurs. Après un fort déficit commercial en 2019, le pays a enregistré deux années d’excédent avant de replonger dans le rouge à partir de 2022. Une reprise timide s’observe toutefois en 2024.
Selon les données de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), les importations du pays sont passées de 2 495,6 milliards FCFA en 2019 à 3 901,1 milliards FCFA en 2024, soit une augmentation de plus de 56 % en cinq ans. Les exportations, quant à elles, ont progressé de 1 910,7 milliards FCFA à 3 421,3 milliards FCFA, une hausse plus rapide (+79 %), mais insuffisante pour compenser le déséquilibre sur l’ensemble de la période.
Après un déficit de 584,9 milliards FCFA en 2019, la balance commerciale du Burkina Faso s’est temporairement redressée, devenant excédentaire de 118,6 milliards FCFA en 2020 et 195,5 milliards FCFA en 2021, grâce principalement aux exportations d’or.
Cependant, dès 2022, le pays a replongé dans un déficit profond, atteignant un solde négatif de 863,5 milliards FCFA en 2023.
En 2024, le déficit s’est réduit à un solde négatif de 479,8 milliards FCFA, traduisant une amélioration du taux de couverture, passé de 75,8 % à 87,7 %, selon les données de l’INSD. Cette évolution suggère une reprise progressive des exportations.
2025, des signes d’espoir
En mi-2025, la note de conjoncture économique de la Direction générale de l’Economie et de la planification (DGEP) affiche une bonne perspective. À fin juin 2025 en effet, la balance commerciale du Burkina Faso, selon cette structure du ministère des finances, le pays a enregistré un excédent commercial de 794,6 milliards de FCFA, soit une amélioration spectaculaire de 986,5 milliards par rapport à la même période en 2024. Cette performance s’explique, selon la note, par une progression exceptionnelle des exportations, en hausse de 78,4 % sur un an, contre une augmentation plus modérée des importations de 15,5 %. Les exportations sont portées principalement par l’or.
Cependant les exportations demeurent concentrées sur quelques produits bruts, notamment l’or et des produits agricoles.
Par Marie D. SOMDA, Sira info
