Les dernières données du ministère en charge des finances sur les opérations de dépenses et prêts nets de l’État pour la période 2020-2024 révèlent une évolution notable des finances publiques, portée par la croissance des salaires et des investissements sur ressources propres et extérieures.
Entre 2020 et 2024, les salaires payés par l’État sont passés de 897,21 milliards FCFA à 1 170,85 milliards FCFA, soit une hausse de près de 30 %, selon les données du ministère en charge des finances. En 2023, ils étaient estimés à 1 096,95 milliards FCFA. Cette augmentation traduit, sans doute, la poursuite des recrutements dans plusieurs secteurs prioritaires.
Les investissements sur ressources propres ont connu une progression importante, passant de 432,92 milliards FCFA en 2020 à 1 070,60 milliards FCFA en 2024. Soit une augmentation de 637 milliards sur cette période. Cette hausse est largement soutenue par la mobilisation interne de l’État pour financer ses infrastructures. En 2021, 2022 et 2023, ces investissements sont estimés respectivement à 518,66 milliards, 871,38 milliards et 873,14 milliards FCFA.
Investissements extérieurs passent de 285 milliards en 2024 à 470 milliards en 2024
Les investissements sur ressources extérieures sont restés élevés, oscillant entre 285,39 milliards FCFA en 2020 et 470,69 milliards FCFA en 2024. Soit une augmentation de 185,3 milliards FCFA sur cette période. Ces financements comprennent principalement des dons (178,49 milliards FCFA en 2024, contre 141,93 en 2020) et des prêts (292,20 milliards FCFA en 2024, contre 143,46 en 2020), soulignant l’importance du soutien international dans le financement des projets de développement.
Globalement, les données 2020-2024 illustrent une augmentation continue des dépenses publiques, combinant hausse des salaires et investissements. Elles reflètent la volonté de l’État burkinabè de consolider ses capacités internes de financement tout en mobilisant l’aide extérieure.
Par Marie D. SOMDA, Sira info
