Elevage : Environ 40, 09 millions de volailles au Burkina

Le ministre délégué chargé des ressources animales, Amadou Dicko était face aux députés ce 26 janvier à l’hémicycle. Le député Thomas Traoré s’est, en effet, intéressé à la situation des ressources animales dans notre pays. « Quelle la situation des zones pastorales à ce jour ? Quel est le point du cheptel au Burkina ? Quelles méthodes de transformation et de commercialisation des produits animaliers ? Que prévoit le gouvernement à court terme pour résoudre la question de la formation de docteurs en santé animale et vétérinaire ? », sont les préoccupations adressées au gouvernement et auxquelles le ministre devait répondre. Le pays compte environ 10,21 millions de bovins.

Le ministre délégué chargé des ressources animales a vite fait le point du cheptel au Burkina.  « 10 218 870 bovins, 11 842 177 ovins, 11 730 910 caprins (chèvres), 1 531 939 porcins, 1 442 634 asins (ânes), 148 196 équins (chevaux), 28245 camelins (chameaux) et 40 099 237 volailles », a-t-il énuméré. Il a précisé que ces chiffres sont une estimation à partir des données de l’année 2018 et du taux de croissance du cheptel national. Mais le secteur traverse des moments difficile du fait de la situation sécuritaire. « L’insécurité qui en a résulté a eu pour conséquence la perte par vol ou par massacre de nombreux troupeaux. De plus, elle a obligé de nombreux éleveurs/bergers à quitter le territoire national vers les pays côtiers qui ont créé des conditions favorables pour la pratique de l’élevage pastoral », se désole-t-il. Et c’est justement sur ce phénomène que le député Thomas Traoré a interpelé le gouvernement.

Plusieurs zones pastorales impraticables

Pour ce qui concerne les zones pastorales, le ministre délégué en charge des ressources animales a dénombré 26 zones pastorales aménagées. « Le plus grand nombre se situe dans les régions du Sahel, de l’Est, du Centre-Est, du Centre-Sud, de la Boucle du Mouhoun et des Hauts-Bassins », a-t-il laissé entendre. Mais à ce jour, seulement six d’entre elles dans les régions du Centre-Sud (Sondré-Est, Niassa), du Centre-Est (Doubégué-Tcherbo) et du Plateau central (Mangarga V7, Gadghin) sont exploitables.

A l’en croire, le programme dénommé offensive agropastorale et halieutique va apporter des solutions à la situation difficile des zones pastorales. « Il est prévu l’aménagement de 26 000 hhectares de zones pastorales modernes à Bagré, dans la région du Centre-Est et à Sondré-Est, dans la région du Centre-Sud », rassure-t-il. Plusieurs réalisations dont des adductions d’eau sont également prévues par le même programme, soutient Amadou Dicko. La création de 20 000 unités d’élevage naisseur de petits ruminants et de 50 000 unités avicoles au profit des populations rurales notamment les personnes déplacées internes (PDI), les ménages hôtes vulnérables et les volontaires pour la défense de la patrie (VDP) est en projet.

Une école de formation de docteurs en santé animale et vétérinaire d’ici 2025

Toutes ces initiatives seront coiffées par une école de formation de docteurs en santé animale et vétérinaire d’ici 2025 afin de mettre à la disposition du secteur pastoral un personnel compétent et en nombre suffisant. Selon le ministre, les cadres en santé animale, pour le moment, sont formés au Sénégal avec un quota qui n’est pas très favorable au Burkina.

par Judicaël KAMBIRE Sira

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