Le gouvernement veut voir plus clair dans l’exportation de l’or. Ce 20 février, selon un communiqué du ministre en charge des mines, Yacouba Zabré Gouba, « l’autorisation d’exportation de l’or et des autres substances précieuses de production artisanale et semi-mécanisée » est suspendue. Cette décision, selon le ministre, s’explique par un besoin « d’assainissement de secteur ». Le ministre Gouba évoque aussi une volonté du gouvernement visant à « mieux organiser la commercialisation » de l’or de ce secteur.
Le ministre invite par ailleurs les acteurs miniers disposant de quantités à exporter à se référer à la Société Nationale des Substances Précieuses (SONASP). Cette structure se chargera du paiement de ces quantités.
Le Contrôle de l’exportation de l’or issu de la production artisanale a longtemps été un des talons d’Achille de l’exploitation d’or au Burkina. Les réseaux illicites captent la presque totalité des recettes de l’or d’exploitation artisanale. Le coordinateur de l’Alliance pour une mine responsable (ARM), le Burkinabè Désiré Nikiéma, avait confié à Sira info en octobre 2023, que l’or issu de la production artisanale est évalué à 9 tonnes par an. « Mais seulement environ 200 à 500 kilogrammes sont déclarés officiellement ». Le reste s’évanouie dans les réseaux illicites. En termes monétaire, la valeur de l’or qui sort de façon illicite du territoire est estimée à entre 200 et 300 milliards de FCFA par an, avait-il souligné. Ce qui est un énorme manque à gagner pour les recettes de l’Etat.
JK, Sira info