Ouagadougou, 18 août 2025 – Le gouvernement burkinabè a vivement réagi à la publication d’un rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur la situation des enfants dans le conflit armé au Burkina Faso. Dans une série de communiqués rendus publics, les autorités dénoncent un document « partial », élaboré sans concertation avec les institutions nationales, et déclarent la Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies, Carol Flore-Smèreczniak, « persona non grata » sur le territoire.
Le rapport onusien, intitulé « Les enfants et le conflit armé au Burkina Faso », présenté au Conseil de sécurité, évoque de graves violations commises contre des mineurs dans le cadre du conflit qui frappe le pays depuis une décennie.
Le gouvernement burkinabè affirme toutefois n’avoir été « ni associé à son élaboration, encore moins informé de ses conclusions », déplorant un « total mépris » à l’endroit des autorités nationales.

Selon Ouagadougou, le document compile des affirmations « sans fondements » et des « contre-vérités », ne comportant ni enquêtes officielles, ni décisions de justice en annexe. Les autorités dénoncent également un style narratif « mettant sur le même plan les institutions de défense et de sécurité du Burkina Faso et les groupes terroristes ».
Une mise en cause directe de la coordinatrice de l’ONU
Au cœur de cette controverse, la Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies au Burkina Faso, Carol Flore-Smèreczniak, coprésidente de l’équipe spéciale ayant travaillé sur le rapport.
Le gouvernement lui reproche une responsabilité directe dans la diffusion d’informations jugées « graves et mensongères » et a annoncé officiellement qu’elle n’est plus considérée comme une interlocutrice crédible. En conséquence, elle a été déclarée « persona non grata » dans le pays.
Maintien de la coopération avec l’ONU
Tout en dénonçant le rapport, les autorités burkinabè affirment réitérer leur engagement en faveur des idéaux des Nations Unies et leur volonté de poursuivre la coopération avec l’organisation internationale. Elles insistent toutefois pour travailler avec des représentants « résolument engagés dans un accompagnement vrai et sincère », afin de préserver et renforcer les acquis importants de la coopération entre le Burkina Faso et l’ONU.
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