À fin juin 2025, les finances publiques affichent une évolution contrastée, marquée par une progression des recettes, notamment fiscales, et une contraction des dépenses.
Les recettes totales de l’État se sont établies à 1 580,8 milliards FCFA, en hausse de 5,7 % (+85,3 milliards) par rapport à la même période en 2024, selon la note de conjoncture économique de la Direction générale de l’Economie et de la planification (DGEP).
Cette performance est essentiellement portée par les recettes fiscales, qui atteignent 1 386,5 milliards FCFA, soit une augmentation de 9,7 % (+122,9 milliards). Elles représentent désormais près de 88 % des recettes globales.
En revanche, les dons et les autres recettes poursuivent leur tendance baissière. Les dons se sont établis à 74,8 milliards FCFA, en recul de 23,7 % (-23,3 milliards) sur un an. Quant aux autres recettes, elles se chiffrent à 119,5 milliards FCFA, en baisse de 10,7 % (-14,3 milliards).
Une amélioration du solde budgétaire
Du côté des dépenses, l’État a engagé 1 720,6 milliards FCFA à fin juin 2025, soit une diminution de 5,0 % (-90,1 milliards) par rapport à fin juin 2024.
Cette contraction s’explique par la forte baisse des acquisitions nettes d’actifs non financiers (dépenses en capital), qui chutent à 498,4 milliards FCFA, en recul de 18,1 % sur un an.
À l’inverse, les charges courantes poursuivent leur progression, atteignant 1 222,2 milliards FCFA, en hausse de 1,7 % par rapport à fin juin 2024.
Ces évolutions conjuguées permettent une amélioration notable du solde global, les recettes étant de 1 580,8 milliards FCFA et les dépenses de 1 720,6 milliards FCFA. En effet, le besoin de financement ressort à 139,8 milliards FCFA à fin juin 2025, soit une amélioration de 175,4 milliards FCFA comparativement à la même période en 2024.
Par Marie D. SOMDA, Sira Info