L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a rappelé mercredi qu’aucune preuve scientifique concluante ne confirme un lien entre la prise de paracétamol (acétaminophène) pendant la grossesse et l’autisme.
Le président américain Donald Trump a établi un lien entre l’utilisation des vaccins chez les enfants et l’utilisation du paracétamol par les femmes enceintes et l’autisme.
Selon l’OMS, près de 62 millions de personnes dans le monde, soit une sur 127, présentent un trouble du spectre autistique. Si la recherche progresse, les causes de l’autisme restent multifactorielles et encore mal élucidées.
Au cours de la dernière décennie, plusieurs études de grande ampleur ont exploré un éventuel lien entre l’utilisation de paracétamol durant la grossesse et l’autisme. « Aucune association constante n’a été établie à ce jour », souligne l’OMS, qui recommande aux femmes enceintes de suivre les conseils de leur médecin et de limiter l’usage de tout médicament, en particulier au premier trimestre.
Les vaccins également disculpés
L’OMS insiste par ailleurs sur le fait que les vaccins ne provoquent pas l’autisme. « Une base de preuves solide et étendue montre que les vaccins infantiles ne causent pas l’autisme. De nombreuses études de grande qualité menées dans différents pays sont toutes parvenues à la même conclusion. Les études initiales suggérant un lien étaient biaisées et ont été discréditées. », affirme l’organisation onusienne. Depuis 1999, les experts indépendants conseillant l’OMS confirment régulièrement que les vaccins, y compris ceux contenant du thiomersal ou de l’aluminium, sont sûrs.
L’organisation rappelle que les programmes de vaccination infantile ont sauvé au moins 154 millions de vies en 50 ans, et qu’ils protègent aujourd’hui contre 30 maladies infectieuses. Modifier ou retarder les calendriers de vaccination « accroît fortement le risque d’infection » pour les enfants et leur entourage, avertit l’OMS.
L’autisme au cœur des discussions internationales
Ces précisions interviennent à l’occasion de la 4ᵉ Réunion de haut niveau de l’ONU consacrée aux maladies non transmissibles et à la santé mentale, où l’autisme et les troubles du neurodéveloppement figurent parmi les priorités.
L’OMS affirme vouloir intensifier ses travaux avec ses partenaires, dont des organisations menées par des personnes autistes, afin d’améliorer la compréhension des causes de l’autisme et d’apporter davantage de soutien aux familles.
Par Marie D. SOMDA, Sira info
