La Poste Burkina a assigné la société Money Express, dont le siège est au Sénégal, devant le Tribunal de commerce de Dakar pour le recouvrement d’une créance de 7 128 887 663 FCFA. L’audience s’est tenue pour la première fois le 22 septembre 2025, selon des informations publiées par le quotidien sénégalais Libération.
Cette créance trouve son origine dans un contrat d’adhésion signé le 11 mai 2005 entre Money Express et la SONAPOST, devenue La Poste Burkina Faso. Ce partenariat permettait au service postal burkinabè de proposer les services de transferts d’argent de Money Express et d’effectuer ses opérations à l’international.
Mais ce contrat de vingt ans est aujourd’hui dans l’impasse. Les deux partenaires ne filent plus le parfait amour. La société d’État burkinabè a assigné son partenaire en justice pour faire valoir ses droits. La Poste Burkina a obtenu de la justice, le 15 mai 2025, une ordonnance de saisie conservatoire des biens de la société, selon le média sénégalais qui a révélé l’affaire. Un huissier de justice a exécuté cette mesure entre le 7 et le 15 juillet 2025 sur plusieurs comptes supposés appartenir à Money Express. Mais les documents judiciaires indiquent toutefois que l’entreprise ne disposerait d’aucun compte créditeur, voire d’aucun compte actif. En termes simples, les comptes bancaires sont vides, voire inactifs.
Cette situation a amené les deux partenaires, une fois de plus, devant le Tribunal de commerce de Dakar. Cette fois, La Poste Burkina demande au tribunal de constater la cessation de paiement de Money Express et de désigner un syndic chargé d’organiser la liquidation judiciaire des biens de la société afin de rembourser sa dette. La décision du tribunal est attendue.
Par Marie D. SOMDA, Sira Info
