Selon les statistiques publiées par l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), les importations de certains produits alimentaires, notamment les sucres raffinés, ont connu une croissance marquée entre 2020 et 2024, tant en volume (tonnes) qu’en valeur financière.
L’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) s’est intéressé aux importations du Burkina Faso en sucre et produits dérivés. Selon le document, en 2020, les importations de sucres raffinés s’élevaient à 63 493 tonnes, pour une valeur estimée à 14,63 milliards FCFA.
Quelques années plus tard, en 2024, le pays a pratiquement multiplié par cinq le volume de sucre raffiné importé et triplé la valeur financière. Les données indiquent, en effet, un volume atteignant 307 273,4 tonnes pour une valeur de 46,43 milliards FCFA en 2024.
L’année 2023 marque un tournant, avec une flambée des volumes atteignant 281 854,4 tonnes. Entre 2020 et 2021, le volume des importations avait toutefois baissé, passant de 63 493 tonnes à 53 951,1 tonnes. L’année 2022 a ensuite enregistré une reprise, avec 71 766,9 tonnes importées.
Les autres sucres progressent modérément
Les autres sucres et préparations à base de sucres enregistrent une évolution plus mesurée : de 16 691 tonnes en 2020 à 19 086 tonnes en 2024, tandis que leur valeur passe de 1,79 milliard à 3,77 milliards FCFA.
Cette tendance traduit une hausse régulière, mais sans la rupture observée pour les sucres raffinés.
Le poste café, thé, cacao, épices et produits dérivés affiche une évolution inverse. Les volumes importés passent de 21 347 tonnes en 2020 à 17 069 tonnes en 2024, tandis que la valeur totale recule légèrement, de 24,15 milliards FCFA à 20,93 milliards FCFA.
Globalement, les données de l’INSD montrent une hausse sensible des importations de sucre, signe d’une demande intérieure accrue.
Par Marie D. SOMDA, Sira Info




