Le Parquet du Tribunal de Grande Instance de Bobo-Dioulasso a rendu public un communiqué, révélant l’ouverture d’une enquête judiciaire autour d’un présumé détournement de fonds impliquant des responsables de la Société Burkinabè des Fibres Textiles (SOFITEX) et de la société Générale des Équipements.
Selon le communiqué signé par le Procureur du Faso, Sékou Traoré, l’affaire remonte à juillet 2025, lorsque le parquet a été informé de l’émission de deux chèques suspects au nom de la SOFITEX pour un montant global de 605 690 068 F CFA.
Le premier chèque, d’une valeur de 299 795 302 F CFA, portait la date du 27 novembre 2024, tandis que le second, d’un montant de 305 894 766 F CFA, était daté du 24 décembre 2024.
Alerté, le Procureur a instruit la Brigade de Recherche de la Gendarmerie de Bobo-Dioulasso d’ouvrir une enquête pour identifier les bénéficiaires effectifs de ces transactions.
Les investigations ont permis de retracer les flux financiers : les chèques auraient été encaissés par le Président Directeur général de la société Générale des Équipements, avant d’être remis à l’ancien Directeur général de la SOFITEX, lequel aurait à son tour gratifié la Directrice des Finances et de la Comptabilité de la SOFITEX pour sa collaboration.
Au terme de cette première phase d’enquête, trois personnes ont été formellement identifiées et mises en cause pour des faits présumés de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux.
Il s’agit de Bonossokoun Arsène Gislain SOMDA, ancien Directeur Général de la SOFITEX, Sountié Mariam KONE, Directrice des Finances et de la Comptabilité de la SOFITEX, Arouna OUATTARA, Président Directeur général de la société « Générale des Équipements ».
Le 30 octobre 2025, une information judiciaire a été ouverte. Les deux premiers mis en cause ont été inculpés pour les infractions principales, tandis que le troisième a été poursuivi pour complicité. Les trois ont été placés sous mandat de dépôt le même jour.
Le Procureur du Faso a indiqué que l’instruction de l’affaire « suit son cours » et que les investigations se poursuivront « dans le strict respect des règles de procédure et des droits des personnes mises en cause ».
Par Marie D. SOMDA, Sira info




