Coopération : Comprendre la brouille diplomatique entre Bamako et Alger

Brouille diplomatique entre Alger et Bamako. Ce 22 décembre, les autorités maliennes, dans une note diplomatique, rappellent leur ambassadeur en Algérie, Mahamane Amadou Maïga, pour « consultation avec effet immédiat ».

Le Mali accuse son voisin algérien de tenir des « rencontres récurrentes, aux niveaux les plus élevés en Algérie, et sans la moindre information ou implication des Autorités maliennes, d’une part avec des personnes connues pour leur hostilité au Gouvernement malien, et d’autre part avec certains mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, ayant choisi le camp des terroristes, sont de nature à entacher les bonnes relations entre les deux pays », dans un communiqué en date du 20 décembre.

La veille, le 19 décembre, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a reçu, en effet, un hôte « encombrant » pour le pouvoir de Bamako : l’imam de la Confrérie Kountiya du Mali, Mahmoud Dicko, considéré comme l’un des personnages les plus influents et les plus sulfureux du Mali. Il est en froid avec le pouvoir de Bamako. En octobre, ses partisans avaient annoncé une marche pacifique pour exiger le retour des civils au pouvoir avant d’y renoncer.

Le ministre en charge des affaires, Abdoulaye Diop, estime que ces rencontres constituent « une ingérence dans les affaires intérieures du Mali ». Ce message de protestation a été passé à l’ambassadeur d’Algérie au Mali, convoqué par la diplomatie malienne.

Le lendemain 21 décembre, l’Algérie réplique, en convoquant à son tour l’ambassadeur du Mali en Algérie. Le ministre en charge des affaires étrangères de l’Algérie, Ahmed Attaf, indique au diplomate malien que « historiquement toutes les contributions de l’Algérie à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Mali ont toujours reposé sur trois principes cardinaux dont elle n’a jamais dévié et dont elle ne déviera pas ». Pour l’Algérie la solution a crise malienne passera par la voie pacifique, la réconciliation nationale. Mais la tension ne baisse pas.

Ce 22 décembre, un autre acte vient raviver cette brouille diplomatique, notamment le rappel de l’ambassadeur du Mali en Algérie.

Le Mali partage avec son voisin algérien environ 1 400 km de frontières.

Marie D. SOMDA

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