En décembre 2020, la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO) a publié une enquête sur le soutien apporté par l’Etat aux communes pour les fournitures scolaires. Les fonds sont transférés chaque année. L’article de la CENOZO s’est intéressé à l’utilisation de ces fonds par certaines communes. Celle de Kalsaka s’était mal illustrée, selon cette enquête. Par la suite, l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC), selon nos informations, indique avoir reçu une dénonciation anonyme sur le cas de Kalsaka. Une investigation est diligentée. Et plusieurs personnes sont épinglée. La Commune rurale de Kalsaka est situé dans la province du Yatenga, région du Nord
L’affaire les tient aux collets. Ils sont au total cinq personnes mises en cause : l’ancien maire de la commune de Kalsaka, Adama Ouédraogo, l’ex Secrétaire général de la commune, Aimé Vincent W. Kangambega, le comptable de la mairie, Arzouma Adama Zoromé, l’ex Chef de la circonscription d’éducation de base (CCEB), Bétéou Siaka Gué et le Directeur général d’une entreprise privée, Souleymane Zallé. Ils sont accusés de « fraude en matière de commande publique, de coalition illicite de personnes, de soustraction de biens publics, abus de fonction ou d’autorité, de faux en écriture publique ou authentique et complicité de faux », à l’issue d’une investigation de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC). Le dossier remonte à mars 2021.
Selon les données du dossier, l’ASCE-LC, après une dénonciation anonyme, a procédé à la vérification des allégations. La structure de contrôle a ensuite décidé de donner une suite judiciaire à l’affaire.
Selon des données du dossier judiciaire, ils ont, avec comme tête de proue l’ex maire Adama Ouédraogo, « établi et signé un faux procès –verbal de réception de fournitures scolaires à hauteur de sept millions six cent vingt-neuf mille sept cent (7 629 700) francs CFA au détriment la circonscription d’éducation de base de Kalsaka. » Et ce n’est pas tout. « En lieu et place, le maire a fait ériger une clôture pour la CEB (Circonscription d’éducation de base), au mépris des règles concernant la commande publique. », indique le dossier. Le Procureur du Faso le Procureur du Faso près le Tribunal de grande Instance de Ouahigouya saisit, a à son tour transmis le dossier à la Cour de cassation. L’ex maire avec son statut d’officier de police judiciaire, bénéficie du privilège de juridiction. Ainsi, la Cour de Cassation a choisi le TGI de Yako pour la suite de la procédure, notamment le jugement. Les mis en cause eux, selon les données du dossier judiciaire, sont mis en examen et placés sous contrôle judiciaire ! A suivre !
Par Lomoussa BAZOUN, Sira info