Le rapport périodique sur le suivi de l’économie et de développement (DGEP) de juillet 2024 est disponible. Il fait, entre autres, le point des recettes mobilisées en fin juin et des dépenses effectuées à la même période.
Le rapport est produit par la Direction générale de l’économie et de la planification. Selon les données, « à fin juin 2024, l’exécution des opérations financières de l’Administration centrale s’est soldée par un besoin de financement de 431,4 milliards de FCFA, en progression de 7,1% (+28,8 milliards de FCFA) par rapport à fin juin 2023. » Mais en termes de recettes mobilisées, le montant en fin juin 2024 1 491,5 milliards de FCFA. Elles sont « en hausse de 12,0% (+159,4 milliards de FCFA) par rapport à juin 2023. »
Cela, selon la direction générale de l’économie et de la planification (DGEP) de la prévision et des analyses macroéconomiques (DPAM, résulte de la « hausse des recettes fiscales de 18,9% (+200,9 milliards de FCFA) et des autres recettes de 31,1% (+31,8 milliards) atténuée par une forte baisse des dons de 43,7% (-73,3 milliards de FCFA). »
1 263,2 milliards de FCFA de recettes fiscales
Sur la totalité des recettes mobilisées à savoir 1 491,5 milliards FCFA, les recettes fiscales s’élèvent à 1 263,2 milliards de FCFA. Le rapport indique qu’il y a une progression 200,9 milliards FCFA par rapport à fin juin 2023.
« Cette progression résulte essentiellement d’une amélioration des recouvrements des impôts sur les biens et services (+103,4 milliards de FCFA), des impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales (+113,1 milliards de FCFA) et d’un recul des impôts sur le revenu, les bénéfices et les gains en capital (-16,6 milliards de FCFA). », explique la DGEP.
Les autres recettes, selon la DGEP, se situent à « 133,9 milliards de FCFA, en hausse de 31,8 milliards en comparaison à fin juin 2023. » Une amélioration du recouvrement des prélèvements sur les revenus des quasi-sociétés de 23,5 milliards de FCFA a permis cette augmentation, selon cette structure technique du ministère des finances.
Les recettes liées aux dons s’élèvent à 94,5 milliards de FCFA. La DGEP note une baisse de 73,3 milliards de FCFA par rapport à fin juin 2023, qui s’explique par « une contraction des dons reçus des organisations internationales (-71,0 milliards de FCFA ».
Les dépenses publiques s’établissent à 1 814,4 milliards de FCFA à fin juin 2024
Les dépenses sont nettement supérieures aux recettes. Elles affichent un montant de 1 814,4 milliards de FCFA à fin juin 2024. Soit une hausse de « 4,6% (+79,6 milliards de FCFA) en comparaison à la même période en 2023 ». Le rapport donne les raisons de cette augmentation. Elle est due aux charges qui ont augmenté de « 12,8% (+137,1 milliards de FCFA) atténuée par une contraction des acquisitions nettes d’actifs non financiers de 8,6% (-57,5 milliards de FCFA). » Le montant exact des charges est 1 206,1 milliards de FCFA à fin juin 2024.
La DGEP explique l’augmentation des charges par une hausse « des rémunérations des salariés de 13,0% (+61,8 milliards de FCFA), l’utilisation de biens et services de 44,1% (+40,4 milliards de FCFA), les dons de 17,6% (+36,1 milliards de FCFA), les intérêts de 13,6% (+19,3 milliards de FCFA) et les subventions de 31,9% (+19,4 milliards de FCFA). » Par contre, les prestations sociales et les autres charges baissent, « respectivement de 11,1% (-6,8 milliards de FCFA) et 97,8% (-33,1 milliards de FCFA). »
Les autres dépenses notamment les « acquisitions nettes d’actifs non financiers (investissements) », s’élèvent à 608,3 milliards de FCFA. Il y a une diminution des investissements de 8,6% (-57,5 milliards de FCFA) par rapport à fin juin 2023. Le rapport souligne que cela s’explique par une « baisse des actifs fixes et des actifs non produits. Les actifs fixes et les actifs non produits sont respectivement en repli de 6,1% (-38,4 milliards de FCFA) et de 62,7% (-19,2 milliards de FCFA). »
Marie D. SOMDA, Sira info
