L’ASCE-LC a fait le constat qu’entre 2016 et 2020, des milliers de carcasses d’animaux abattus à l’Abattoir frigorifique de Ouagadougou n’ont pas été inspectées. Dans une correspondance, la responsable de la Cellule vétérinaire, Salimata Ouédraogo, donne des explications au Directeur général de la Société de gestion de l’abattoir (SOGEAO). La correspondance se trouve dans le rapport de contrôle de l’ASCE-LC. Et elle égrène plusieurs raisons.
Elle y va, direct. « A la SOGEAO, les abattages sont désordonnés lors : lors des pannes répétées des chaines d’abattage, le manque de crochets, les viandes foraines, les abattages rituels en dehors des heures de service », révèle-t-elle. Et ce n’est pas fini ! Elle ajoute aussi que lors des grandes fêtes (ramadan, tabaski, Noël, Pâques, 31 décembre de l’année, les baptêmes des chrétiens, les jours fériés,), le même problème se pose. « Ces périodes de haute activité conduisent les bouchers à sortir abattre dans la cour pour pouvoir vendre très vite », dit-elle. Ce qui n’est pas sans risque. Notamment celui de laisser dans la chaine commerciale et de la consommation, de la viande impropre.
Pour le cas des porcs, elle révèle également un autre problème : « les porcs qui arrivent à la SOGEAO ne sont pas tous présentés aux services vétérinaires par manque de permanence ».
Par Lomoussa BAZOUN, Sira info