Le gouvernement a institué une taxe de 2% sur les bénéfices nets des entreprises burkinabè en début d’année 2024. Cette nouvelle taxe doit alimenter le Fonds de soutien patriotique. Le sujet a intéressé la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina (CCI-BF). Un rapport d’étude finalisé en février 2024, révèle la perception des chefs d’entreprises sur la question.
3 janvier 2024. L’information tombe. Le ministre en charge des finances, Aboubacar Nacanabo lors d’une interview sur la chaine publique, annonce l’institution d’une nouvelle taxe de 2% sur les bénéfices nets des entreprises. Selon un rapport d’étude de la Chambre de commerce et d’industries du Burkina Faso, l’adoption cette taxe est diversement appréciée dans le milieu des affaires. « En effet, alors que 31,37% des chefs d’entreprises interrogés sont « en accord » avec cette nouvelle taxation qu’ils disent comprendre, 22,97% sont « en désaccord » et 6,72% se disent indifférents. »
Ceux qui sont favorables à cette nouvelle mesure fiscale soulignent « la nécessité de contribuer à l’effort de paix afin d’en finir avec le terrorisme qui est l’une des causes de la dégradation de l’environnement des affaires. Aussi, beaucoup d’entre eux espèrent tirer profit des dividendes d’une paix retrouvée dans les meilleurs délais. »
Par contre, ceux qui sont « en désaccord » estiment qu’elle pourrait freiner l’investissement privé et provoquer des tensions de trésorerie. « Certains postulent également que cette taxe supplémentaire occasionnerait non seulement des défauts de paiement et par ricochet la faillite de certaines entreprises mais aussi découragerait les entreprises à aller vers la formalisation. », révèle l’étude.
L’Etude de la CCI-BF fait également une précision : « il convient également de relever qu’une part non négligeable des entreprises soumises à l’enquête, soit 38,94% ont opté de ne pas se prononcer sur cette question. ».
Par Lomoussa BAZOUN, Sira info
