Toksa, c’est son nom d’artiste. Mais à l’état civil, il se nomme Wendbé Timothée Arthium Soubeiga. Il s’est fait connaitre du grand public en 2017 grâce à une collaboration avec les rappeurs Smarty et Amzy sur le titre « En même temps ». Mais déjà en 2016, Toksa commence à chercher les recettes pour percer le mur épais du monde de la musique à travers des freestyles sur les réseaux sociaux. La première structure de production qui lui fait confiance est celle de l’ancien international burkinabè, Jonathan Pitroipa : SHAMAR EMPIRE. Mais cette collaboration semble infructueuse. Il finit par rejoindre Destiny Prod ; une structure portée par Tidiane Ouédraogo qui aussi le producteur de Amzy. Après quelques années de collaboration, Toksa veut plus de liberté. Il quitte Destiny Prod pour s’installer en indépendant.
Aujourd’hui, son compteur affiche un beau palmarès : un album, un concert au CENASA, plusieurs singles, des collaborations avec d’autres artistes de renoms et plusieurs scènes qui l’ont fait voyager jusqu’en Europe où il a vu des lumières s’allumer pour lui et des têtes bouger au rythme de son rap. De tout cela, rien n’était écrit. Il a fallu du talent, du travail et mais aussi de bonnes rencontres. Toksa n’est pourtant pas totalement satisfait du résultat. « J’ai vécu beaucoup de choses que je n’imaginais pas. Mais si je devrais me mettre à la place d’un artiste qui voudrais vraiment réussir, je dirais qu’il y a quelques petites pages blanches dans mon parcours. Par exemple, il y a quatre ans entre mon premier album et maintenant. Quand je prends ces quatre années, il y a des pages qui sont bien garnies tout comme il y a des pages sautées, des lignes sautées. Je peux même dire que je suis à 13% », dit-il lors d’une interview.
Le jeune rappeur, après plusieurs mois de passage à vide ou presque, reste à flot et aligne les singles. Les premiers mots du titre Intro, accompagnés de la Kora, annonce les couleurs : « Au bout d’un projet dont je n’ai toujours pas le titre, début d’un couplet dont je n’ai pas la rime (…) J’ai peur que ma carrière ne soit éphémère, donc j’ai dû jeter beaucoup de sons par la fenêtre. Souvent je ferme les yeux pour encaisser l’oseille. Mais aucune somme ne pourra remplir mon orgueil. (…) L’argent résout les problèmes mais pas les sentiments ».
Le rappeur vient de sortir, il y a moins de 24 heures, une nouvelle chanson titrée en argot « Mencon », au rythme amapiano appuyé d’un texte fait de boutades, d’humour.
Un EP (mini album) de six (6) titres est annoncé le 11 octobre 2024. Toksa doit aussi se produire sur la scène du MaMa festival à Paris le 16 octobre prochain. Un festival qui a déjà accueilli deux autres rappeurs burkinabè, en l’occurrence Smarty et Joey le Soldat.
Par Marie D. SOMDA, Sira info