La Direction générale de l’économie et de la planification a fait le point sur les finances publiques. Ainsi, les dépenses sont évaluées à 2 382,0 milliards de FCFA à fin août 2024. Elles sont donc plus élevées que les recettes mobilisées. Ce qui crée un besoin de financements plus de 300 milliards FCFA.
Les recettes et les dépenses publiques à la fin août 2024 sont connues. La Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP) a fait le point dans son rapport périodique de septembre 2024. Si le compteur des recettes mobilisées affiche 2 008,4 milliards de FCFA à fin août 2024, les dépenses sont bien plus. « Les dépenses s’établissent à 2 382,0 milliards de FCFA à fin août 2024 ». Elles ont augmenté de 9,6%, soit 207,8 milliards de FCFA en comparaison à la même période en 2023. Raisons invoquées : une augmentation des charges qui de 10,1%, soit 145 milliards de FCFA et une augmentation des investissements à hauteur de 8,5%, soit 62,9 milliards de FCFA.
De façon plus précise, les charges totales à la fin août sont évaluées à 1 576,1 milliards de FCFA. L’augmentation de 10,1% (+145,0 milliards de FCFA) des charges est portée essentiellement par l’augmentation des rémunérations des salariés de 15,2%. Ce qui équivaut à 94,4 milliards de FCFA. Il y a également, l’utilisation de biens et services de 42,8% et évalués financièrement à 53,7 milliards de FCFA. Les dépenses liées aux dons ont progressé de 11,9%. Soit exactement 33,1 milliards de FCFA et les subventions de 36,1%, soit 25,6 milliards de FCFA. Par contre, selon la DGEP, les dépenses liées aux prestations sociales et les autres charges ont connu une baisse, « respectivement de 9,1% (-7,9 milliards de FCFA) et 104,0% (-55,0 milliards de FCFA). »
Les dépenses dépassent les recettes mobilisées de 373,6 milliards FCFA
Quant aux acquisitions nettes d’actifs non financiers (investissements), elles “s’élèvent à 805,9 milliards de FCFA, en hausse de 8,5% (+62,9 milliards de FCFA) par rapport à fin août 2023. La progression des investissements est imputable principalement à une augmentation des actifs fixes de 11,6% (+82,3 milliards de FCFA) atténuée par un repli des actifs non produits de 58,6% (-19,6 milliards de FCFA).” Lire aussi:
Les recettes étant 2 008,4 milliards FCFA et les dépenses 2 382,0 milliards FCFA en fin août août 2024, la DGEP sort sa calculette : « le besoin de financement se chiffre à 373,6 milliards de FCFA » mais note tout de même une légère amélioration de 1,6% (-5,9 milliards de FCFA) comparativement à fin août 2023. Selon le rapport, le besoin de financement « est couvert par une accumulation nette de passif de 416,6 milliards de FCFA et une acquisition nette d’actifs financiers de 42,0 milliards de FCFA. »
Par Lomoussa BAZOUN, Sira info
