Les importations de produits alimentaires ont connu des variations significatives entre 2020 et 2024, selon les derniers chiffres de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD). Les montants, exprimés en milliards de FCFA, montrent des tendances selon les produits. Le riz occupe la première place.
Le lait concentré affiche une dynamique irrégulière. Après un montant de 1,0072 milliard de FCFA en 2020, les importations ont plus que doublé en 2021, atteignant 2,19 milliards, puis sont restées stables en 2022 à 2,205 milliards. L’année 2023 a marqué une baisse à 1,68 milliard, avant un nouveau rebond à 2,26 milliards en 2024.
Les autres produits laitiers et d’œufs ont suivi une tendance légèrement plus stable, avec 13,32 milliards en 2020, une légère baisse en 2021 à 12,25 milliards, puis un pic en 2022 à 18,07 milliards. En 2023, ce montant a reculé à 16,44 milliards avant de remonter à 17,83 milliards en 2024.
Parmi les céréales, le maïs en grain montre une évolution irrégulière, passant de 0,15 milliard en 2020 à 0,27 milliard en 2021, puis redescendant à 0,20 milliard en 2022 avant un pic de 0,61 milliard en 2023 et une baisse à 0,25 milliard en 2024.
864 558 tonnes de riz importées en 2024
Le riz reste le produit le plus important en termes de valeur. Après 58,25 milliards en 2020, les importations ont chuté à 39,50 milliards en 2021, avant de bondir à 89,69 milliards en 2022. Une baisse à 72,54 milliards est observée en 2023, puis une légère reprise à 83,12 milliards en 2024. Entre 2020 et 2024, le Burkina a injecté 343,1 milliards FCFA dans l’importation du riz.
Les importations de riz, ont connu une croissance significative. En 2020, le volume importé était de 406 925,8 tonnes. Il a chuté en 2021 à 266 139,5 tonnes, avant de connaître un fort rebond à 714 063,8 tonnes en 2022. La hausse s’est poursuivie en 2023 avec 777 233,3 tonnes et en 2024 à 864 558 tonnes. Cette tendance traduit une forte dépendance aux importations de riz, malgré les efforts de production locale.
La farine et le grain de froment ou de méteil (farine et grain de blé) enregistre une progression est continue de 36,91 milliards en 2020 à 67,06 milliards en 2023, avec un léger recul à 66,18 milliards en 2024.
Les importations de farine ont fortement diminué, passant de 70 176,1 tonnes en 2020 à 9 621,8 tonnes en 2024, avec une légère reprise en 2023. Cette baisse pourrait refléter une production locale accrue.
À l’inverse, les importations de grain ont augmenté régulièrement, de 149 874,2 tonnes en 2020 à 315 118,2 tonnes en 2024, suggérant une transformation locale plus importante, dû aux nouvelles règles imposées par les autorités dans le secteur.

Les autres céréales et produits céréaliers connaissent une hausse jusqu’en 2022 (47,44 milliards), suivie d’une baisse progressive à 36,99 milliards en 2024. Le mil et le sorgho restent marginaux, avec des montants allant de 0,0022 milliard en 2020 à un pic de 0,1043 milliard en 2022.
Enfin, les pommes de terre présentent des variations modérées, oscillant entre 0,523 milliard en 2023 et 0,891 milliard en 2020, avant un rebond à 0,842 milliard en 2024.
Le riz, la farine et les produits laitiers restent cependant les principaux postes d’importation, concentrant la majeure partie des dépenses alimentaires.
Par Marie D. SOMDA, Sira info




