Le secteur de la microfinance continue de jouer un rôle majeur dans l’inclusion financière, selon les données publiées par la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique pour le troisième trimestre 2025.
Avec un réseau de 120 Systèmes Financiers Décentralisés (SFD), le secteur de la microfinance burkinabè rassemble désormais 2 063 478 membres. Les hommes représentent 1 042 916 inscrits, les femmes 723 813, tandis que les 296 750 membres issus de groupements traduisent l’importance des initiatives collectives dans la dynamique économique.
L’épargne mobilisée par les institutions reste un indicateur de confiance. Au total, 539,15 milliards FCFA sont déposés dans les caisses, soit une épargne moyenne de 319 617 FCFA par membre.
Au troisième trimestre de 2024 (un an en arrière), l’épargne était estimée à 457,49 milliards FCFA.
L’encours de crédit atteint 417,96 milliards FCFA
Sur le volet du financement, l’encours de crédit (c’est-à-dire le total des prêts encore non remboursés) atteint 417,96 milliards FCFA, avec un crédit moyen de 1,77 million FCFA. Ce volume témoigne du rôle majeur des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) dans l’économie du pays.
Au troisième trimestre de 2024, l’encours de crédit était évalué à 382,39 milliards FCFA.
Mais derrière ces chiffres encourageants se cache une fragilité: les créances en souffrance ont atteint 39,2 milliards FCFA, portant le taux d’impayés à 9,38 %, soit plus de trois fois la norme réglementaire fixée à 3 % pour les prêts en retard d’au moins 90 jours, selon le trésor publique.
Par Marie D. SOMDA, Sira Info
