Les dépenses publiques consacrées à l’agriculture au Burkina Faso ont connu de fortes variations entre 2014 et 2023, selon les données compilées par le ministère en charge de l’agriculture. Les enveloppes budgétaires approuvées sont demeurées importantes, mais c’est seulement en 2017 et 2019 que les taux de décaissement ont atteint 80%.
En 2014, l’État avait approuvé un budget de 428 milliards FCFA pour l’agriculture, mais seuls 129 milliards FCFA ont été effectivement décaissés, soit un taux d’exécution de 30 %. L’année 2015 suit la même tendance, avec 96 milliards FCFA exécutés sur un budget de 213 milliards FCFA.
Cette faible exécution marque la première moitié de la décennie, même si un redressement s’amorce dès 2016, avec 179 milliards FCFA dépensés, représentant 64 % du budget prévu.
La performance budgétaire s’améliore sensiblement en 2017, année au cours de laquelle les décaissements atteignent 238 milliards FCFA, un record correspondant à 81 % du budget agricole. Cette dynamique se poursuit en 2018 (155 milliards FCFA) et en 2019 (167 milliards FCFA).
En 2020, les dépenses effectives franchissent un seuil historique, atteignant 272 milliards FCFA, soit 72 % du budget approuvé.

En 2021, les dépenses publiques agricoles sont estimées à 217,1 milliards FCFA. Le budget approuvé de 2021 n’est pas précisé. L’année 2022 enregistre un recul, avec 212 milliards FCFA de dépenses effectives, correspondant à un taux de décaissement de 64 %.
En 2023, les dépenses baissent de nouveau à 197 milliards FCFA, mais le taux d’exécution repart à la hausse pour atteindre 79 %, malgré une diminution du budget approuvé.
Sur l’ensemble de la période 2014-2023, les dépenses publiques effectives du secteur de l’agriculture sont estimées à 1 862,7 milliards FCFA, soit une moyenne annuelle de 186,2 milliards FCFA.
Par Marie D. SOMDA, Sira Info




