L’affaire avait défrayé la chronique. Sira info avait obtenu des informations sur les raisons de l’audition manquée de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé. Ce 3 décembre, c’est l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC), chargée des investigations sur ce dossier, qui sort du bois. Selon elle, l’ancien PAN doit s’expliquer sur une affaire portant sur une somme colossale : « Les investigations ont permis d’obtenir des informations sur la commission présumée de faits de corruption et d’infraction assimilées portant, pour l’heure, sur un préjudice total subi par l’Etat de 7 755 106 301 FCFA ». Le personnel de la chaine financière et des questeurs de l’Assemblée nationale ont été entendus et placés en garde-à-vue. L’ancien PAN devait aussi être entendu. Mais selon l’ASCE-LC, une première convocation, remise à son domicile le 20 novembre n’a pas eu de suite. C’est ainsi que l’institution décide de contacter ses avocats le 21 novembre pour comprendre, sans obtenir d’informations précises. L’ASCE-LC adresse une deuxième fois une convocation à l’ex PAN le 22 novembre dans la soirée. « C’est finalement le 23 novembre 2023 que les Avocats nous ont écrits pour nous dire que leur client s’est « rendu à l’étranger », sans préciser son pays d’accueil « pour raisons médicales et qu’il se présentera dès que possible ». Et l’ASCE-LC n’est pas totalement convaincue de cette version : « Il existe des raisons objectives de penser à une velléité de soustraction à la procédure, surtout que les principaux complices présumés ont été mis aux arrêts les jeudi 16 et vendredi 17 novembre 2023 ». Mais cette absence visiblement n’empêche pas la procédure de suivre sons cours. « Il peut bien être poursuivi par les autorités compétentes avec toutes les garanties procédurales suivant le code de procédure pénale au regard des éléments matériels à charge qui ont été réunis au cours de l’enquête préliminaire contre lui », conclut l’institution.
Par Lomoussa BAZOUN
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