La Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP) produit périodiquement un rapport sur le suivi de l’économie et du développement. Dans son dernier rapport qui évoque la situation des indicateurs à la fin août 2024, elle annonce une croissance projetée de 5,5% et une croissance projetée de 6% en 2025.
Selon le dernier rapport de la Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP), l’activité économique nationale « poursuivrait son expansion en 2024 avec un taux de croissance projeté à 5,5% en progression de 1,9 point de pourcentage sur un an.
Ainsi, le secteur tertiaire (y compris impôts et taxes nets sur les produits) contribuerait « à hauteur de 3,0 points de pourcentage à la croissance du PIB, le secteur primaire à 1,3 point de pourcentage et le secteur secondaire à 1,2 point de pourcentage. »
6% de croissance projetée en 2025
Pour l’année prochaine, le rapport de la DGEP annonce de bonnes perspectives moyennant le respect de certaines conditions de la vie nationale : « L’activité économique maintiendrait son dynamisme avec une croissance projetée à 6,0% en 2025, sous les hypothèses, notamment d’une situation sécuritaire nationale normalisée, d’un climat socio-politique apaisé et d’une pluviosité favorable. »
Par exemple, selon les indicateurs, l’inflation resterait maitrisée en dessous de la norme communautaire de 3% au maximum. Elle devrait être à 2,0% en 2024 après 0,7% en 2023, « sous les effets notamment d’une bonne campagne agricole, de l’amélioration de la situation sécuritaire nationale, de la poursuite des mesures gouvernementales de lutte contre la vie chère, conjuguée à l’atténuation des tensions géopolitiques. En 2025, l’inflation se stabiliserait à 2,0%. »
Cependant, la DGEP évoque un ralentissement des principaux indicateurs d’activités en mai 2024 comparativement à leurs niveaux au même mois un an plus tôt. « Le produit intérieur brut croit timidement de 0,1% au premier trimestre 2024. L’activité économique connait une quasi-stagnation (+0,1%) sous l’effet des évolutions contrastées de l’activité dans les différents secteurs. »
Par secteur d’activités, le secteur primaire selon les indicateurs a connu une progression de 5,7%, tandis que les activités du secteur secondaire ont baissé de 5,0%. L’activité dans le secteur tertiaire est en quasi-stagnation (0,5%).
Mais « la hausse du volume des impôts nets des subventions sur les produits (+8,3%) compense la baisse de la valeur ajoutée totale créée par l’économie (-0,9%). La croissance du secteur primaire est essentiellement attribuable à la hausse des activités agricoles (+6,8%), en lien avec une anticipation d’une bonne campagne agricole 2024-2025. Quant à la baisse de l’activité du secteur secondaire, elle est attribuable à l’ensemble de ses branches, mais avec une baisse plus importante des activités extractives (-7,1%). », détaille la DGEP.
La production industrielle en hausse de 3,6% au premier trimestre par rapport au trimestre précédent
Le rapport indique qu’au premier trimestre 2024, la production industrielle du Burkina a enregistré en volume « une hausse de 3,6% par rapport au trimestre précédent. » Cette hausse a été remarquée dans les industries extractives (+20,3%) ainsi que dans les industries de production d’électricité et d’eau (+15,5%). « Toutefois, cette performance du secteur des industries a été atténuée par une baisse de 23,8% de la production des industries manufacturières. Par rapport au premier trimestre 2023, le volume de la production est en hausse de 13,5%. », souligne le rapport de suivi de l’économie et du développement.
Le chiffre d’affaires dans le commerce en hausse
Selon les indicateurs, en août 2024, le secteur du commerce a enregistré une hausse de chiffre d’affaires. La hausse est estimée à 1,3% « en rythme annuel, après un taux actualisé de 1,8% au mois précédent, soit un ralentissement de 0,5 point de pourcentage. » Ce ralentissement, selon le rapport s’explique par une décroissance de l’activité économique notamment dans les branches « automobiles, motocycles et pièces détachées » et « produits pharmaceutiques et cosmétiques ».
A fin août 2024 également, le chiffre d’affaires dans les services marchands « connait une hausse de 0,8% en glissement annuel après celle révisée de 1,6% enregistrée au mois précédent, soit un ralentissement de 0,8 point de pourcentage. Les raisons du ralentissement sont liées à la baisse du chiffre d’affaires dans les services « transports, entreposage » et « artistiques, sportifs et récréatifs » ; accentué par un ralentissement du chiffre d’affaires dans les « services spécialisés, scientifiques et techniques » atténuée par la hausse du chiffre d’affaires dans les « services d’informations et de communications ».
Par Lomoussa BAZOUN, Sira info
