Le 4 novembre 2023, l’ancien président guinéen Capitaine Moussa Dadis Camara et d’autres anciens collaborateurs, incarcérés dans le cadre des massacres du 28 septembre, se sont évadés de prison. Si Dadis Camara et deux autres ont été retrouvés, l’un de ses anciens ministres, Jean Claude Pivi, est encore introuvable. Mais les autorités guinéennes semblent déterminées à le renvoyer en prison. Le gouvernement a mis sa tête à prix le 8 novembre. Dans un communiqué, le ministre de la Justice et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright, offre une forte somme à celui qui facilite l’arrestation du fugitif. « Pour conforter les citoyens à accomplir le devoir qui leur est ainsi prescrit par la loi, le département de la Justice offrira, à titre de récompense, la somme de cinq cent millions (500 000 000 ) de francs guinéens à toute personne qui aura aidé ou facilité l’arrestation de monsieur Jean Claude Pivi en donnant des indications précises aux autorités judiciaires sur sa position exacte ». Cette somme équivaut à 35,3 millions FCFA. Selon le communiqué, l’arrestation de l’ancien ministre de Dadis Camara « rassurait davantage les victimes, les témoins et les autres personnes en situation de risque ». Les dénonciations se feront sur un numéro vert et le ministre souligne que la remise de la récompense se fera « en toute discrétion ».
En rappel, cet ancien proche de Moussa Dadis Camara a été libéré, dans la nuit du 3 au 4 novembre 2023 de la Maison (prison) centrale de Conakry par des hommes armés. Dadis Camara et deux autres libérés ont été retrouvés le même jour. L’attaque ayant permis leur libération aurait fait au moins neuf morts (9), selon la justice.
M.D.S.
