Accidents de la circulation : Le ministre des Transports répond aux questions des députés

Le ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, Roland Somda, a fait face aux députés à l’Assemblée législative de la Transition (ALT) ce 29 mars 2024. Le député Sié François d’Assise Coulibaly a, en effet, adressé une question orale avec débats au ministre en charge des transports. Il a été invité à y apporter des réponses. Quelles sont les causes des nombreux accidents enregistrés ? Quel bilan des actions en 2023 ? Quelles perspectives à court, moyen et long terme ? Le ministre Roland Somda a passé en revue les causes et les actions de sensibilisation de son ministère.

Les traumatismes dus aux accidents de la route sont la huitième (8e) cause de décès pour tous les groupes d’âge, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Toujours selon cette institution, l’insécurité routière fait plus de victimes que le VIH/SIDA, la tuberculose ou les maladies diarrhéiques. Au Burkina Faso, ce sont 22 000 cas d’accidents routiers faisant 14 000 blessés et un millier de morts qui sont enregistrés chaque année. Ces rappels combien inquiétants du ministre de la sécurité routière laissent une question qui est sans doute relative aux causes de ces accidents.

Le ministre Roland Somda a classé les causes des accidents de la route en trois catégories. Le facteur humain vient en tête avec un taux de 65,94%, le véhicule (moyen de déplacement) 22,12% et les autres facteurs font 8,43%. Ainsi, les comportements humains sont la première cause des accidents sur la voie publique (AVP). Ces comportements sont entre autres l’excès de vitesse, l’imprudence et la fatigue, la conduite sous l’effet de l’alcool, l’usage du téléphone, les dépassements imprudents, et le non-respect ou la méconnaissance du code de la route.

Pour le deuxième facteur qui est lié au véhicule, la croissance exponentielle des engins à deux roues motorisées et des quatre roues, la jeunesse de plus en plus grande des conducteurs de ces engins (moins de 14 ans) et la quasi-absence des contrôles – sanctions de la vitesse et du niveau d’alcoolémie sont entre autres les causes.

Que fait le ministère en charge de la sécurité routière face à ce sombre tableau ?

Plusieurs actions ont été entreprises mais la réflexion continue sur la question pour réduire considérablement les cas d’accidents routiers au Burkina Faso. Selon le ministre en charge des transports, ces actions se résument à la promotion de la sécurité routière sur l’étendue du territoire national. «Au cours de ces deux dernières années, des campagnes de sensibilisation dans les lycées, collèges et universités, des sessions et sorties foraines de sensibilisation à travers la Semaine de la sécurité routière, la journée nationale sur la sécurité routière, la journée sous-régionale de l’Organisation pour la sécurité routière en Afrique de l’ouest (OSRAO) ont été tenues dans plusieurs localités du pays. A cela s’ajoutent la formation des acteurs notamment la brigade verte, les conducteurs et transporteurs routiers, des leaders coutumiers et religieux, des professionnels des médias, d’associations et de clubs scolaires ; des rencontres d’échanges ; la participation de l’ONASER aux grands évènements (SNC, FESPACO, Tour du Faso…) ; l’implantation ou la remise de matériel de panneaux de signalisation et des appuis techniques et matériels. », explique le ministre Somda.

Un audit de sécurité routière sur la RN17 a été réalisé, des sorties de camion grue pour enlever les véhicules en panne sur la route, des missions d’inspection de signalisation routière, des sorties de contrôle de la vitesse à l’aide de radars et des communiqués de rappel à l’ordre à l’attention des occupants anarchiques des emprises routières. Cependant, toutes ces actions ont-elles permis d’atteindre des résultats tangibles ?

Selon le ministre Somda, les efforts de son ministère ont permis la réduction du nombre de cas d’accidents impliquant des véhicules. Pour 10000 véhicules, le nombre est passé de 42 en 2022 à 34,19 en 2023. L’accroissement du nombre de conducteurs d’engins à deux roues portant le casque à Ouagadougou, la meilleure connaissance des règles de la circulation routière par les populations et l’adhésion de propriétaires d’une centaine de camions anarchiquement transformés en vue de la mise aux normes de leurs camions sont également cités comme des acquis.

Le député auteur de la question orale avec débats, Sié François d’Assise Coulibaly et ses collègues ont interpellé le gouvernement sur l’implantation anarchique de ralentisseurs, l’absence de l’éclairage public dans des zones et l’occupation anarchique des emprises routières et les parkings anarchiques.

Par Judichaël KAMBIRÉ, Sira Info

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