Ouagadougou : Il tente de cambrioler un voisin de quartier absent et est attrapé par d’autres voisins

Nikas (nom d’emprunt), un jeune de la trentaine, était déjà sous le coup d’une condamnation. Et il fait encore partie de ceux qui étaient à la barre du Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga I, le jeudi 22 avril 2024 pour d’autres faits. Ancien orpailleur, il lui est reproché deux chefs d’accusation : vol de bouteille de gaz et tentative de soustraction de biens d’autrui. Reconnu coupable de la dernière infraction, le tribunal lui a rappelé qu’une peine d’emprisonnement de 12 mois avec sursis contre lui était en vigueur. Il a été condamné alors à 36 mois d’emprisonnement ferme.

C’est un habitué des tribunaux. Au cours de l’année 2022, Nikas (nom d’emprunt) faisait un premier tour à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Bénéficiaire d’une condamnation avec sursis à l’issue du procès dans lequel il était poursuivi pour des faits de coups et blessures volontaires, il avait été libéré le 8 février 2023. Moins d’un an plus tard, il donne encore un mauvais signal. Le prévenu Nikas, ancien orpailleur, n’est pas allé loin pour commettre le forfait qui l’a conduit à la barre. Selon les témoignages au procès, il a défoncé, en effet, la fenêtre d’un voisin de quartier pour s’introduire dans la maison.

Les faits se sont déroulés le 8 janvier 2024 autour de 17 heures. Nikas, casse la fenêtre d’un voisin de quartier, un enseignant qui fait la navette entre son poste et sa maison à Ouaga. Mais cette fois, ses prières n’ont pas été exaucées. Le « dieu » du voisin de quartier a été plus fort. Ses autres voisins se sont constitués en rempart. Le cambrioleur a été très vite encerclé au tour de la maison par les autres voisins de l’enseignant absent.  Sans échappatoire, il est appréhendé. Nikas qui voulait mener une « opération ni vu ni connu » à son voisin est tout de suite ligoté comme un vrai délinquant. Les voisins après leur opération de solidarité ont alerté l’enseignant victime du vol par téléphone. « Le voisin m’a appelé et m’a dit qu’ils ont attrapé mon voleur. Je suis donc revenu pour la procédure », indique la victime au procès.

« Ils m’ont bastonné. Et c’est pour sauver ma peau que j’ai accepté que c’est moi qui avais pris la bouteille de gaz. Sinon, ce n’est pas moi ».

L’enseignant, cinq jours avant l’acte de Nikas, avait perdu sa bouteille de gaz. Le voisinage a donc conclu que Nikas est le voleur de ladite bouteille. Face à la foule furieuse, il a reconnu être celui qui a volé cette bouteille de gaz. Mais au procès, il change d’avis. « Ils m’ont bastonné. Et c’est pour sauver ma peau que j’ai accepté que c’est moi qui avais pris la bouteille de gaz. Sinon, ce n’est pas moi ». Il porte encore des séquelles de cette bastonnade aujourd’hui, notamment au front.

 Le TGI Ouaga I a suivi le parquet dans ses réquisitions. Concernant les faits de vol de bouteille de gaz, Nikas est relaxé pour infraction non constituée. Il est cependant reconnu coupable de la tentative de soustraction frauduleuse de biens d’autrui. Il a été condamné à un emprisonnement de 24 mois et à une amende de 500 000 FCFA ferme. Dans une précédente procédure, il avait écopé de 12 mois et 500 000 FCFA assorti de sursis.

Ce sursis dont il bénéficiait a donc été levé. Ce qui fait que sa peine d’emprisonnement s’est alourdie. Nikas passera 36 mois derrière les barreaux, selon le verdict. Et l’amende est aussi passée à 1 000 000 FCFA. Il est condamné aussi à payer 46 000 FCFA à la victime (l’enseignant) pour la réparation de la fenêtre et autres.

par Judicaël KAMBIRE, Sira info

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